2 Décembre 2015
C’est ce qu’a déploré Abubakar Shekau, chef du groupe terroriste Boko Haram, dans une
vidéo postée jeudi dernier sur des forums extrémistes.
La faute aux « médias de merde »
Dans cet enregistrement, Shekaku, toujours aussi agité et manifestement sous l’emprise
de la drogue, a eu une sortie assez
inattendue. Le chef terroriste semblait en effet se plaindre du fait que les actions de son groupe, pourtant très actif en Afrique et
particulièrement au Nigeria manquaient decouverture médiatique. Ainsi, selon ses
propos, les « médias de merde » ne parlent jamais des attentats de Boko Haram, qui font pourtant plus de victimes que ceux de Daech.
Une triste réalité.
Bien que ces déclarations semblent à première vue invraisemblables, elles ne font que relater une réalité bien souvent méconnue. En effet, une étude du Global
Terrorism Index, citée par le site Morning
News USA, nous apprend que le groupe africain qui a fait allégeance à Daech en début d’année est bien le plus meurtrier.
L’organisme explique ainsi dans son dernier rapport que Boko Haram est responsable du décès de 6.664 personnes en 2014 quand
dans le même temps Daech a fait 6.073 morts. Abubakar Shekau disait donc vrai.
Cinquante victimes cette semaine
Cette semaine, et rien que pour les journées du 17 et 18 novembre, près d’une cinquantaine de personnes auraient trouvé la mort dans des attentats commis par Boko
Haram. Un premier attentat avait fait au moins 32 morts à Yola mardi et deux jeunes filles de 11 et 18 ans se sont fait exploser mercredi sur un marché à Kano causant la
mort de 15 personnes.
« Il faut tuer les français »
Le chef terroriste a conclu son message vidéo en appelant une nouvelle fois à cibler les étrangers, et plus particulièrement les
intérêts français. Un appel qui fait écho aux événements de la semaine dernière, puisque depuis le vendredi 13 novembre et les attentats de Paris et de Saint-Denis, les regards du monde entier sont tournés vers
Daech, qui a revendiqué l’attaque dont le bilan toujours provisoire est de 129 morts.
Un drame qui, lui, n’aura échappé à
personne.